Au moment où l’opération « Bordure protectrice » entre dans sa phase terrestre, et que  figure un bébé de cinq mois parmi l’une des premières victimes, André Lefeuvre adresse une lettre ouverte au Président de la République. Il y condamne la réponse disproportionnée des forces israéliennes, la colonisation illégale de la Cisjordanie et rappelle la nécessité d’un Etat palestinien. Il exhorte François Hollande à  tout mettre en œuvre pour que le conflit trouve une issue dans les plus brefs délais.

gaza

Monsieur le Président,

Depuis plusieurs jours, le Moyen-Orient subit un regain de tensions entre les peuples palestinien et israélien. D’un côté comme de l’autre, la haine féroce pousse à des crimes odieux.

Dans un communiqué, le 9 juillet, vous avez déclaré qu’«il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces ». Cette position est, à plusieurs égards, totalement incompréhensible.

En effet, vous n’ignorez pas les raids aveugles organisés par Israël à l’encontre des civils palestiniens. Est-il légitime, Monsieur le Président, de s’attaquer à des enfants pour « protéger sa population » ? Il est actuellement question de plus de deux cents morts et la liste funèbre s’allonge à mesure que les heures passent.

Dès lors, la communauté internationale ne peut cautionner plus longtemps une réplique disproportionnée qui fait tant de victimes.

Vous n’avez pas condamné l’agression d’Israël, exprimant même la « solidarité» de la France envers un Etat qui viole pourtant le droit international en occupant illégalement la Cisjordanie. Par ailleurs, la colonisation permanente réalisée par le gouvernement Israélien n’est-il pas un obstacle à la paix ?

Vous savez qu’un processus de paix durable ne pourra être entamé que lorsqu’lsraël mettra fin à cette stratégie de colonisation des terres palestiniennes. De même, la création d’un Etat palestinien est indispensable à l’apaisement du conflit.

Je vous demande donc, Monsieur le Président, de condamner les raids mortels et de tout mettre en œuvre pour que le conflit trouve une issue dans les plus brefs délais.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de ma parfaite considération.

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