Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, le Président du PRG, Jean-Michel Baylet, évoque la possibilité du départ des trois ministres radicaux de Gauche du Gouvernement, si la Réforme territoriale est maintenue en l’état, notamment avec la suppression des Conseils généraux.
Cette possibilité a déjà été discutée au début de l’été dans les instances du PRG. Le Monde s’en était fait l’écho dans son édition du 1er juillet. Un tel départ mettrait en difficulté l’action gouvernementale en faisant la démonstration d' »une incapacité à rassembler« .

 

Notre désaccord est grave et profond. Il porte principalement sur la réforme territoriale. Nous considérons qu’elle se fait dans la précipitation et en dehors de toute concertation utile et réelle avec celles et ceux qui sont concernés, c’est-à-dire les élus locaux, les fonctionnaires territoriaux et les populations qui ont quand même leur mot à dire. Sur le fond, nous comprenons la nécessité de la réforme, mais nous disons qu’il faut la faire sur des critères objectifs et sérieux. Au lieu de cela, on fusionne par exemple les deux immenses régions que sont le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, mais on ne rattache pas la petite région des Pays-de-la-Loire à la Bretagne pour des raisons d’amitié personnelle avec le président de la République. […]

Nous exigeons le maintien du conseil général dans les départements ruraux. C’est une condition sine qua non. Seules les métropoles peuvent agir avec la même efficacité que les conseils généraux. Quand un département ne compte pas une telle métropole, le conseil général reste une collectivité de proximité indispensable pour les services et l’aménagement du territoire. Nous réclamons aussi une plus juste représentation de ces départements ruraux. Pour l’heure, avec le système qui a été retenu, les petits départements ne seront représentés que par un ou deux conseillers régionaux. […]

Sur la réforme territoriale, nous sommes très déterminés. Si nous ne sommes pas entendus, si nous arrivons à un point de rupture, alors là, oui, nous prendrons nos responsabilités et nous partirons du gouvernement. Nous en avons voté le principe lors de notre dernier comité directeur. Un vote confirmé par le bureau national, en présence de nos trois ministres. […]

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