Monsieur le Président, mes chers collègues,

Ce premier budget de la mandature marque clairement la volonté de notre majorité de préparer la Bretagne de demain.

Il s’agit tout d’abord d’investir dans les filières d’avenir qu’il s’agisse des secteurs dits traditionnels comme l’agriculture et l’agroalimentaire ou de secteurs dits innovants comme la cybersécurité ou les énergies renouvelables.

Il s’agit aussi de venir en soutien à celles et ceux qui traversent une période difficile. C’est le sens des deux plans d’urgence qui avaient fait l’objet d’une présentation lors de notre précédente session, qu’il s’agisse de la filière porcine ou du développement des formations à destination des chômeurs.

Notre collectivité montre ainsi sa capacité à agir sur le long terme mais également à répondre à l’urgence de certaines situations.

Les élus Radicaux de gauche tiennent tout particulièrement à saluer l’engagement de la Région au service de l’ensemble des territoires que ce soit au travers des contrats de partenariat avec les pays qui vont pleinement se déployer cette année, du plan Bretagne Très Haut Débit ou de la poursuite des investissements routiers et ferroviaires.

La richesse de la Bretagne, c’est son maillage territorial. Il est indispensable de poursuivre nos efforts pour le préserver et le renforcer afin d’éviter la marginalisation des territoires et des populations les plus fragiles.

Le budget présenté permet également de conserver une forte capacité d’investissement, notamment au bénéfice de nos lycées. Chacun sait combien l’attente est forte dans les établissements en la matière. Il s’agit d’améliorer la cadre de travail des élèves, de la communauté éducative et donc des agents de la Région mais aussi souvent d’améliorer la performance énergétique des établissements dont nous avons la charge.

Cette capacité d’investissement permet également de développer la couverture de notre territoire en établissements publics avec les lycées de Liffré et de Ploermel, ce dont les Radicaux de gauche ne peuvent que se réjouir.

Ainsi, le volontarisme que nous affichons n’est pas qu’un vague slogan mais trouve bien une traduction budgétaire dès cette année.

 

 

Le contexte financier, on ne cesse de le répéter, est contraint. La baisse des dotations de l’État pèse lourdement mais il faut en la matière faire preuve de responsabilité.

Certes, des disciplines budgétaires nous sont imposées dans le cadre européen,  auquel nous avons d’ailleurs volontairement adhéré. Mais il serait de toute façon déraisonnable de laisser filer notre endettement public sauf à mettre en péril notre pays et surtout les générations futures.

S’astreindre à un gestion rigoureuse, ce n’est pas perdre sa souveraineté. En revanche, laisser la dette publique s’emballer, c’est mettre notre pays dans les mains de nos créanciers et alors perdre totalement notre souveraineté.

Il faut plutôt mettre à profit cette contrainte pour innover aussi quant à la manière de gérer notre budget. On ne peut plus se contenter de reconduire des politiques d’une année sur l’autre mécaniquement.

Ceci passe par exemple par de nouveaux mécanismes de financement de l’économie avec des fonds de co-investissements comme Breizh Up. L’intervention de la Région consiste alors produire un effet de levier en s’associant à d’autres partenaires publics ou privés.

Ceci passe également par un meilleur partenariat avec les autres collectivités. Les Bretons ont un savoir-faire de ce point de vue qui ne peut que leur être utile dans ce contexte contraint.

Ceci passe enfin par une utilisation au mieux des Fonds européens dont on sait qu’ils sont parfois l’objet d’une sous-consommation.

 

L’équation budgétaire complexe qui avait été présentée lors du débat d’orientations budgétaires peut ainsi être résolue.

Les engagements qui avaient été pris sont tenus avec une baisse à nouveau cette année des dépenses de fonctionnement parallèlement au relèvement limité de la taxe sur les cartes grises et un recours à l’emprunt conforme aux prévisions.

Les Radicaux de gauche, parce qu’ils sont attachés à la décentralisation, regrettent évidemment l’impuissance de la Région quant à la maîtrise de ses ressources. Les élus sont responsables devant les électeurs des politiques qu’ils conduisent.

Mais cette responsabilité a-t-elle un sens quand ces mêmes élus attendent pour l’essentiel une notification des services de l’État pour connaître les ressources dont ils disposent ? Tôt ou tard, il faudra bien repenser la fiscalité locale au bénéfice d’une plus grande autonomie des régions.

 

Dans l’attente de cette révolution fiscale, il nous faut être inventifs. Nous le devons à nos concitoyens.

Notre groupe sera évidemment vigilants dans les matières auxquelles nous sommes traditionnellement attachés, qu’il s’agisse des petites et moyennes entreprises, de l’enseignement public ou de l’équilibre entre les territoires.

Mais nous sommes confiants dans la volonté que reflète ce budget de préparer la Bretagne de demain.

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