Monsieur le Président,
Mesdames, messieurs les conseillers régionaux,
Mesdames, messieurs,
Tout d’abord, nous voulons saluer tous les intervenants de la mobilisation pour l’emploi en Bretagne car avec l’amendement du Président qui permet d’inscrire une ligne de crédit supplémentaire de 27 millions et la signature du protocole d’accord entre l’Etat, la Région et les partenaires sociaux, nous sommes enfin prêts.
Comme l’ont rappelé nombre d’entre vous, nous sommes dans un contexte de crise, un climat délétère où les valeurs de la République se trouvent menacées en son sein.
Sans faire de la géopolitique de comptoir, ni même céder aux analyses fantaisistes, nous pouvons toutefois dire que nous devons tous rester vigilants sur la préservation de notre cohésion sociale, de ne pas céder aux relents extrémistes, populistes, qui ne feraient que fragiliser notre bien le plus précieux, celui du vivre ensemble.
Oui le vivre ensemble, une notion qui peut paraître utopiste pour les plus cyniques ou voire dangereux pour les plus réactionnaires, mais rappelons le, que cette idée du vivre ensemble fait véritablement partie de l’A.D.N de notre Pacte Républicain.
Et ce n’est pas un hasard de voir dans ce budget primitif, une augmentation des moyens dans le champ de l’emploi, de la formation et de l’apprentissage corroboré bien sûr par le dispositif « 500 000 formations supplémentaires », protocole d’accord entre l’Etat, la Région et les partenaires sociaux.
Ainsi la majorité fait preuve à travers ce budget, d’une réelle volonté de développer des solutions innovantes qui conjuguent utilité sociale et efficacité économique.
Alors que nous traversons une période de chômage de masse en France, la Bretagne connaît certes, un taux de chômage moins élevé que la moyenne nationale ; pour autant le nombre de demandeurs d’emploi demeure haut, bien trop haut ; de nombreuses offres d’emplois restent néanmoins non pourvues.
Combien sont-elles ? 100 000 ? 300 000 ? 500 000 ? Une bataille de chiffres oppose les plus alarmistes, qui considèrent que notre modèle de formation est inefficace. Parallèlement, 129 000 jeunes sont sortis de la formation initiale sans diplôme selon le Ministère de l’Education Nationale.
La formation professionnelle ou l’apprentissage vient donc comme une réponse à un double enjeu :
Sociétal d’une part, en permettant aux demandeurs d’emploi et aux non diplômés de se former et pour les actifs la formation professionnelle permet d’anticiper les mutations et à sécuriser les parcours ; et économique d’autre part, en offrant aux entreprises la possibilité de trouver des compétences et de faire évoluer celles de leurs salariés pour répondre aux réalités de demain et ainsi se développer.
La formation fait souvent la différence entre les acteurs économiques car nous ne faisons pas d’innovations sans les compétences, sans le « capital humain ».
C’est une des nombreuses raisons pour laquelle notre Région a mis la formation et l’apprentissage au cœur de sa stratégie économique régionale.
Ainsi le plan « 500 000 formations supplémentaires » permet :
-D’adapter les dispositifs de formation aux parcours individuels et aux réalités économiques bretonnes, l’apprentissage ici, se présente plus que jamais comme une voie d’excellence ; s’ajoute la diversification des offres de formations proposées en apprentissage au sein des CFA, et d’adaptation de l’apprentissage,
– Renforcer l’attractivité de l’alternance, assouplir les conditions d’ouverture des CFA, soutenir l’effort de formation des entreprises, proposer des titres professionnels, structurer et accompagner les parcours d’accès à la qualification.
La formation, l’apprentissage, l’orientation, sont des outils voire des fers de lances dans le développement économique et social du territoire breton, ainsi les Radicaux de gauche ne peuvent que se réjouir de voir la Région s’impliquer dans ce champ d’action.