En 1984, sous le gouvernement de M. Rocard, la politique agricole commune avait mis en place les quotas (à l’époque, contre l’avis de la profession). Un outil, certes à améliorer, mais qui avait le mérite d’assurer des revenus décents aux agriculteurs, les gouvernements de l’union européenne décident aujourd’hui de revenir 30 ans en arrière dans une économie qui s’est mondialisée.

La réouverture à la concurrence sur un marché totalement distordu ainsi va engendrer des conséquences néfastes pour les producteurs mais aussi pour les consommateurs.

La suppression des quotas modifiera la nature des relations entre producteurs et entreprises, renforçant entre autre le pouvoir de négociation de la grande distribution.
Les producteurs laitiers seront ainsi tout particulièrement dépendant, d’une part, des stratégies des industriels en matière d’implantation de leurs sites et, d’autre part, des choix internes de politiques agricoles et environnementales.

Et surtout, il est à craindre une plus grande précarisation des producteurs laitiers voire la disparition d’une grande partie d’entre eux.

Socialistes et Radicaux de Gauche regrettent, qu’une nouvelle fois, les autorités européennes décident de construire une Europe ultra-libérale fondée sur l’idée d’une lutte acharnée entre les producteurs, dans le mépris total de leurs spécificités.

Elus locaux, nous sommes allés à la rencontre des manifestants inquiets pour leur avenir. Nous refusons cette dérive qui va à l’encontre de ce que nous défendons : une économie solidaire fondée sur le développement durable. C’est elle que nous voulons valoriser en Ille-et-Vilaine, premier département producteur de lait en France, en soutenant une politique de développement agricole, ambitieuse et raisonnée, respectant l’environnement et la dimension humaine.

Dans ce contexte, le retour à une vision archaïque du marché du lait est intolérable et la gestion molle de ce dossier par le gouvernement inacceptable.

Cet évènement montre une nouvelle fois, les ravages cette politique conduite par la droite européenne de M. Sarkozy et Mme Merkel et rend urgente une autre politique, mise en œuvre par une autre majorité, à l’occasion des prochaines élections européennes.

En ce qui concerne la question du lait, un encadrement de l’offre est nécessaire pour assurer une production répartie sur tout le territoire, facilitant le maintien des petites exploitations et l’installation de jeunes agriculteurs.

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