Au nom de leur engagement républicain, les Radicaux s’opposeront à ce qui s’apparente à un coup de force. Par sa réforme territoriale, le Gouvernement entend diminuer de moitié le nombre des Régions métropolitaines, de 22 à 14, et signer l’arrêt de mort du département qui constitue pourtant une collectivité territoriale de proximité.

Nous nous inscrivons dans l’esprit de la première grande réforme de la décentralisation, qui fut initiée dès l’été 1981, sous l’impulsion de François Mitterrand et de Gaston Deferre. Cette dernière avait pour objectif majeur de rapprocher le pouvoir des citoyens et de permettre à l’Etat de se concentrer sur ses fonctions régaliennes.

Or, la constitution de futures grandes Régions ne peut se faire au mépris des coopérations déjà existantes et des réalités géographiques. On est en droit de s’interroger sur la nécessité de leur fusion, notamment pour des Régions qui sont pour la plupart récentes et dont l’identité est en construction. L’argument européen est faux. Les Régions françaises ont des tailles comparables à celle des autres pays européens tant du point de vue de la densité de population que de leur superficie.

En tout état de cause, les radicaux de gauche ne sont pas pour la constitution de Régions très vastes qui supprimeraient la proximité qui doit exister entre les habitants et l’institution régionale.

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