Le Mouvement Radical se félicite que le gouvernement se saisisse concrètement du grand chantier de la « reconquête républicaine » et de la lutte contre le repli communautariste.
Il regrette toutefois les annonces timides pour s’attaquer à la racine du mal : nos territoires délaissés. Pour renouer avec les quartiers « oubliés » de la République, il faut encourager la mixité sociale en y apportant une diversité d’offres immobilières pour en changer progressivement le peuplement, instaurer une nouvelle politique des loyers dans le parc social, et ramener de l’activité économique et de l’emploi dans ces quartiers en répondant à deux questions centrales : les services publics et le transport. Seul un investissement massif de l’Etat et de tous les acteurs de la Nation permettra de rétablir une égalité républicaine réelle, comme l’avait préconisé Jean-Louis Borloo en 2018.
Les
Radicaux attendent également des mesures fortes pour une application
intransigeante du principe de laïcité dans l’espace public,
indispensable au bien vivre ensemble. Former des imams en France pour ne
plus faire appel aux imams détachés peut être une amorce de réponse
dans la lutte contre la radicalisation islamiste. Mais pour Laurent
Hénart, Président du Mouvement Radical : « Il faut agir au-delà des
lieux de culte et des associations cultuelles. Il faut s’attaquer à
l’infiltration du prosélytisme religieux dans le monde associatif. C’est
pourquoi nous demandons une réforme de la loi de 1901».
S’il est
indispensable de soutenir les associations qui ont un rôle essentiel
dans la vie de la cité, tout financement public doit s’accompagner d’une
exigence sur les valeurs qu’elles diffusent.
Rappelons également que les travaux de la commission d’enquête sénatoriale pour lutter contre la radicalisation islamiste, présidée par Nathalie Delattre, secrétaire générale du Mouvement Radical, sont en cours, et seront bien utiles pour proposer de nouvelles réponses afin de retrouver la concorde spirituelle et sociale dans notre pays.