A la suite des élections sénatoriales, dans un contexte de crise économique dont l’issue tarde à se dessiner, de crise morale, le PRG – dernier allié du PS au sein du Gouvernement – a déposé un projet de protocole d’accord de gouvernement entre le Parti Radical de Gauche et le Parti Socialiste.  Le Parti radical de gauche déplore en effet de ne pas avoir été véritablement associé aux orientations du gouvernement en ce qui concerne des évolutions structurelles de notre pays comme la réforme territoriale, la réforme des finances locales, mais également le projet de loi de finances et le projet de loi de finances sur la sécurité sociale.

 

Dès les primaires citoyennes qu’il a permis de légitimer dans le paysage politique et au-delà du seul parti socialiste, le Parti radical de gauche a fait la preuve de sa responsabilité en mêlant le destin de nos deux formations pour permettre la victoire de la gauche aux élections présidentielle et législatives.

Depuis deux ans, la fidélité et la loyauté à l’action gouvernementale de ses représentants, tant au Parlement qu’au Gouvernement, n’ont jamais été démenties lors des échéances essentielles fondant une majorité gouvernementale, que sont les votes de confiance et les lois budgétaires. Depuis le remaniement d’avril, le PRG est même devenu le seul allié du PS au Gouvernement.

Mais aujourd’hui, face au résultat des dernières élections sénatoriales lors desquelles l’accord PS/PRG n’a pas été respecté et où la droite a repris la majorité du Sénat avec l’entrée de deux sénateurs d’extrême droite, qui ont vu pour la première fois dans l’Histoire de notre pays deux sénateurs extrémistes entrer dans la Haute Assemblée, le PRG ne souhaite plus poursuivre dans les mêmes conditions sa participation au gouvernement et conserver le même fonctionnement de la majorité.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les textes portant réforme des institutions ont amené, sans surprise compte tenu de la méthode utilisée, les représentants du PRG à porter une voix divergente au sein de la majorité. Une véritable association du PRG en amont du dépôt de ces textes aurait, sans nul doute, permis d’éviter la contestation de ses parlementaires. Aujourd’hui, le PRG refuse de cautionner des discours et des réformes gouvernementales qui stigmatisent les élus locaux et prétendent les rendre responsables des difficultés et des blocages du pays.

Enfin, le Parti radical de gauche regrette que plusieurs engagements pris pendant la campagne présidentielle devant les Français n’aient pas été respectés : la réforme bancaire, la création d’un impôt unique progressif, le prélèvement à la source ou le droit à une fin de vie digne avec une assistance médicalisée. Aujourd’hui, les mesures contenues dans les projets de lois  de finances et de financement de la sécurité sociale interrogent les élus et parlementaires radicaux.

Le PRG propose donc au Parti socialiste la signature d’un protocole d’accord de majorité portant sur des engagements précis.

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